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Le voyageur doit frapper à toutes les portes avant de parvenir à la sienne…
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27 octobre 2013

Lost in the jungle

Quand je suis partit pour le Taman Negara, je pensais y rester quelques jours puis migrer au Penong Rimba pour un trek mais le hasard des rencontres est toujours plein de surprises.

 

Le Taman Negara est le parc national de Malaisie mais j’ai put lire que ces dernières années, les autorités du parc cherchent à attirer un nouveau public, moins aventureux et plus riches. Aussi la place devient touristique, alors que le parc Penong Rimba qui est composé en fait de la même jungle mais plus au nord, est moins connue et les services d’un guide y sont moins cher semblerait-il.

 

Il faut croire que la pluie en a freiné plus d’un puisque je suis tout seul dans le mini van qui m’emmène à Jerantut la grosse ville avant la réserve. Je tente de discuter avec le chauffeur qui ne parle pas vraiment anglais, j’en profite pour baragouiner quelques mots malais que j’ai appris, et un proverbe « Siki Siki, lama, lama, jadi bukit. » (« Petit à petit l’oiseau fait son nid. ») Nous somme le vendredi 11 octobre.

 

Après quelques courses à Jerantut, j’ai pris un bus pour Kuala Tembeling d’où j’embarque sur une pirogue à moteur pour rejoindre la réserve de Kuala Tahan. Sur place j’acquiers mon permis de séjour valable 1 mois et un permis pour mon appareil photo. Bien sur la réserve est aussi reliée par la route maintenant et on peut y aller en bus en 2h au lieu de 3 en profitant des merveilleuses plantations de palmiers à huile durant les premiers kilomètres (véritable désastre écologique et cause principale de déforestation), j’ai donc opter pour la voie des eaux en guise d’introduction.

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En arrivant à la réserve de Kuala Tahan, je suis contraint d’attendre sur la jetée en raison d’une averse tropicale, en compagnie d’un groupe de bourgeois allemands avec leurs valises à roulettes. L’image de la réserve perdue dans la jungle perd un peu de son sens. Heureusement ces groupes vont dans les hôtels luxueux de la réserve et se contenteront pour la plupart de courtes excursions dans la jungle sur sentiers adapté pour « touriste frileux ». D’autres iront visiter un des deux villages Orang Asli, aborigènes locaux, ouvert au public (les autres nécessitant des autorisations spéciales), je refuse de faire ces excursions s’apparentant pour moi à des zoos humains.

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Je m’installe dans le dortoir le moins cher du village à raison de 2,5 € la nuit (et avec moustiquaire !).  C’est curieux de voir comment ici la réserve s’articule autour des cours d’eau de la rivière Tembeling. Il y a des maisons ou restaurants flottants et des cases le long du rivage. Les randonnées commencent sur les rives opposées du village Kuala Tahan. Pour toutes traversées il faut faire signe à un bateau et payer 25 centime d’€. 

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Le soir je fais un tour dans la réserve, il n’y a pas grand monde dans le coin en raison de la pluie. La mousson d’hiver approchant, il pleut tout les jours en fin d’après midi par ici, marque de la basse saison et il y a peu de touristes finalement.

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Je me dirige vers des grattements de guitare et après quelques salutations on me propose des percus et du rhum orange, et me voilà embarqué dans une soirée avec les locaux, à taper le bœuf sur des airs malais.

Un jeune chinois se joint à nous et nous fait quelques tours de magie, tandis qu’un autre malais artiste Boy nous observe pour nous dessiner.

Bonne ambiance, il y a d’autres malais qui viennent pour se joindre à nous. Pleins de gens très sympas et il y a de nombreux guides à la soirée, j’accroche avec un des guitaristes Deejay. Je lui explique que j’aimerai bien faire un vrai trek pour pas trop cher, comme l’ascension du Gunung Tahan ou la visite des chutes d’air Terjun.

En fait il m’apprend qu’ils ont des intervalles pour les prix et qu’ils ne peuvent pas beaucoup varier car c’est contrôlé et taxé pour et par la réserve. Il me propose, si je pense pouvoir tenir minimum 6 h/j un trek d’une semaine pour 110km à des prix bien plus avantageux qu’en agence mais tout de même trop élevé pour mon budget.

De plus il est disponible qu’à partir du 18 dans une semaine donc à méditer. Il me donne aussi des informations sur ce que je peux faire seul ou pas.

 

Le jour suivant je vais faire un premier tour en solo sur les parcours balisés autour du Taman Ressort. Effectivement sur une grande partie de ces sentiers pour touriste on ne touche même pas le sol mais une plateforme en bois. Je cède aussi à une attraction du parc la canopy walkway qui est une succession de pont suspendue perché au maximum à 30 m au dessus du sol.

Il n’y a toujours pas grand monde et le temps d’effectuer la traverser de l’entrée du parc à la réserve, l’orage éclate.

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Le soir je retourne au bar artistique de Asy et Boy rencontré à la soirée de la veille. C’est le repère des guides et locaux à la débauche. On discute et on bœuf. Bedru qui est aussi guide-guitariste m’indique d’autres itinéraires que je peux faire à la journée en solo. On me donne aussi quelques indications sur le comportement à suivre lors de rencontre avec des animaux sauvages.

 

Une petite routine s’installe pendant 5 jours je vais suivre le même schéma. Rando solo en fonction de mes nouvelles indictions puis soirées avec mes nouveaux copains. Des fois on fait une virée en scooter ou voiture pour aller chercher une bouteille pour l’apéro. Bien sur ils sont tous musulmans mais la police ne vient jamais faire de contrôle apparemment. Quand on picole on planque toujours la bouteille sous la table et on boit dans des mugs car le bar est sans alcool bien entendu.

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Mes randos-solo m’on permit de voir de nombreux animaux tel que divers singes, serpents, buffles, cochon sauvage ou tapir ?, faisans, varans, chauve souris lors de l’exploration d’une grotte et … sangsues ! La véritable plaie des treks en jungles. Elles jonchent le sol et pointe le nez verticalement de sorte que si tu marches dessus elles se collent à ta semelle, grimpent le long de tes chaussures et se faufilent entre tes chaussettes et ta peau. Là bien au chaud elles se gonflent de ton sang. Impossible d’y échapper, à chaque arrêt elles se dirigent vers toi. Inutile de vouloir te protéger car si tu es en pantalon elles grimpent naturellement plus haut. On les enlève simplement avec une cigarette ou à la main. Les morsures saignent beaucoup en raison de l’anticoagulant qu’elles secrètent mais ce n’est pas douloureux. La seule astuce est de passer outre  pour pouvoir pleinement profiter de la beauté de la jungle même s’il est vrai que cela a tendance à te rendre légèrement paranoïaque au début.

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Une autre espèce, la sangsue tigre tombe des arbres, plus vicelarde elle se faufile dans les endroits les plus chauds et humide de votre corps, inutile de vous faire un dessin. Heureusement elles sont plus rares mais j’ai tout de même put en observer une et je m’en serais bien placé car cela m’a valut une petite infection. Suite à cela et tenant à mes bijoux de famille, je me suis tapé une mission vers la ville du coin Jerrantut pour trouver une crème apaisante et antibactérienne, la clinique de la réserve étant fermée en raison de l’Aïd. Sur le chemin de retour de Jerantut, j’ai fais la rencontre d’un couple français très sympa, petite dédicace à Gersandre et Cyril, revenu d’un pvt en Nouvelle-Zélande ce qui m’a permis de glaner quelques infos en sus.

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Finalement après ces quelques premiers jours à crapahuter, je me fais une idée plus précise du trek en jungle, la fatigue physique qu’il demande en marchant constamment dans la boue, l’humidité permanente, les averses journalières mais aussi la fatigue psychologique a toujours regarder ou on met les pieds, les mains (j’ai eut quelques épines à enlever) et checker le nombre de sangsues qui souhaitent faire un bout de chemin avec toi. N’ayant toujours pas de nouvelles d’un guide que j’ai sollicité pour Pinong Rimba et aucune idée des tarifs prodigué là bas, je décide d’accompagner Berdru. Il part en trek pour deux jours avec une prof et deux de ses étudiantes d’un lycée allemand de Kuala Lumpur. Cyril se joint à nous. Nous bénéficions tous les deux d’une petite resturn symbolique. IMGP0673

 Ce dernier trek est très intéressant. Avec Berdru on apprend à se nourrir de fruits trouver sur notre chemin, l’utilisation de tel ou tel plantes et la reconnaissance de piste d’animaux tel que passage d’ours ou d’éléphants. Certains végétaux sont surprenants, la jungle du Taman est datée de 130 millions d’années. Le soir nous dormons dans une immense grotte. Quelques chauves-souris, scorpions et tarentules par ci par là… Petite  frayeur le lendemain lorsque une odeur forte se fait sentir sur notre chemin, odeur de fauve selon Berdu (tigre ?). Les dernières heures de randos s’effectuerons sous une averse tropicale rafraichissante. On nous récupère en pirogue à un village abandonné anciennement détruit par des éléphants. 

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  Le soir après une bonne douche (froide) on boit un coup ensemble, je fais mes adieux aux malais rencontrés, des salutations affectives avec Azy que je remercie pour son accueil et les franches rigolades. Je pars le lendemain dimanche 20 octobre soit 9 jours après mon arrivée, pour l’île de Tioman sur la côte Est. En effet après tous ces moments éprouvants dans la jungle je rêve d’un peu de relax au bord d’une plage.

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