Poupoule Paradise

Relax tranquille au bord d’une plage, tel est mon envie en quittant la jungle. Les îles de la côte Est sont réputées pour leurs fonds marin et leurs plages de sables blanc. Seulement la mousson d’hiver commence et sur les conseils des locaux je me dirige vers le Sud ou la mousson est plus tardive. Je jette mon dévolu sur Tioman située à 56 km au large de la péninsule Sud-est de la Malaisie. De nature volcanique, Tioman est une véritable île aux pirates avec ses plages, ses eaux de cristal, sa poiscaille, ses criques et sa jungle intacte de 12000 ha.

Petite anecdote au passage. Au 19ème siècle, un général français Marie-Charles David de Maseyna échoua sur l’île. Doté d‘un égo surdimensionné, il se proclama roi de l’île et vendit une partie de la population comme esclaves aux Portugais qui les expédieront illico à Madagascar. Il manqua même de déclarer la guerre à la France (à noté qu’il était chevalier de la légion d’honneur). Il ne profita pas bien longtemps de son royaume de pacotille puisque qu’il meurt l’année même de sa venue d’une morsure de serpent.

Bref, après une nuit à Jerantut dans une ghesthouse vraiment miteuse en compagnie de sympathiques puce de lits, une nuit à Mersing et quelques heures de bateaux j’arrive à Tioman sur Kampon Air Batang (ABC beach) le mardi 22 octobre 2013.

ABC est loin d’être la plus jolie des plages. L’eau y est limpide mais l’accès à la plage n’est pas toujours évident et assez polluées (plastiques ci et là). En effet, il n’y a pas de ramassage d’ordures  et peu de locaux sont soucieux de l’environnement malgré le fait que l’île soit protégée (il faut également payer un permis pour séjourner sur l’île). Le seul avantage d’ABC c’est que les logements sont les moins chers de l’île et c’est le seul endroit ou il y ai encore un dortoir. Le dortoir revient entre trois à cinq fois moins cher qu’un bungalow.

Vous l’avez sans doute compris pour profiter de jolie plage, il faut marcher plus ou moins longtemps à travers la jungle ou payer un bateau taxi mais c’est cher et il faut au moins être deux. ABC est composée d’une unique route  d’environ 1m50 de large sur 2km de long emprunté par piétons, cyclistes, scooters, sidcar « familiaux) et varans ! Après ce lacet de béton c’est la forêt avec d’un côté Tekek la ville la plus importante doté d’un petit aéroport et d’un distributeur. Les clopes et l’alcool y sont moins chers qu’ailleurs car l’endroit profite du statut de dutyfree. De l’autre côté de la voie on trouve de jolies criques dont la première est à 40 minutes de marche. 

Dans la jungle pas de sangsues mais partout pullulent varans, serpents et singes qui font parfois des excursions dans les villages. Il faut donc être vigilent avec ces derniers lorsque l’on va se baigner et surtout ne pas stocker de la nourriture dans son sac, sinon bye bye le sac ! Certains singes plus gros que les petits macaques sont parfois agressifs faut faire gaffe ! Quand aux serpents et varans, ils fuient notre présence sauf un boa logé dans un arbre près du dortoir que j’ai put observer à mainte reprise. Quand qux sentiers, on ne peut pas se perdre, suffit de suivre la ligne electrique.

A mon arrivée j’étais à la recherche d’une excursion pour faire un peu de snorkeling sur les îlots alentours mais c’était peine perdue, car ils faut au moins être quatre et en raison de la basse saison il n’y avait personne pour m’accompagner. J’opte donc pour une sortie plongée et j’en profite pour passer mon open water dans un centre agrée Padi (équivalent niveau 1). Je suis alors une formation en cours particulier sur quatre jours ou j’alterne cours théoriques, exams, nage libre et 6 sorties plongées. Au maximum, j’ai fait une sortie à 22 m ou j’ai put observer une épave de bateau. Durant les sorties hormis la multitude de poissons, j’ai eut la chance d’observer un beau spécimen de requin pointe noir. Les instructeurs sont très sympas et je remercie Benoît, Carmen et les autres plongeurs pour l’ambiance.

Lors des derniers jours c’est plutôt farniente entre  plage snorkeling et hamac. Le soir je boit des coups au bar en compagnie d’autres malais malgré la mise en garde destinée aux musulmans sur les panneaux d’affichage. J’ai fait aussi une sympathique expédition sur la plage de Monkey bay en compagnie de Jérémy et Alizée, le couple de français revue par hasard, que j’avais rencontré aux Camerons Highland. Merci eux, car à trois s’était plus simple de veiller sur les affaires quand les autres sont à l’eau (toujours les soucis de singes voleurs).

Je quitte Tioman aux aurores le mercredi 30 octobre en jouant aux dames avec Jeff sur le ferry, le malais directeur du club de plongée ou j’étais.